Chaque employeur est confronté au problème des heures supplémentaires. Celles-ci correspondent aux heures de travail effectives dépassant la durée légale d’un contrat de travail à temps plein. Ceci est généralement de 35 heures par semaine. Pour les salariés du secteur privé, les heures supplémentaires correspondent à une majoration du taux horaire habituel, quel que soit le type de contrat de travail, à durée déterminée ou à durée indéterminée. Les sanctions en cas de non-respect des horaires de travail légaux sont sévères. Pour les éviter, voici ce qu’il faut faire.
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Calculez bien la rémunération complémentaire
Chaque heure supplémentaire travaillée donne droit à un salaire plus élevé. En général, ce montant est fixé dans la convention collective applicable. Et il ne peut en aucun cas être inférieur à une augmentation de 10 % par rapport au salaire de base. Il peut arriver qu’aucun taux spécifique ne soit prévu dans la convention collective de travail ou dans un accord avec l’entreprise. Dans ce cas, le code du travail stipule que le travailleur a droit à une augmentation de salaire de 25%. Ceci pour les 8 premières heures supplémentaires par semaine, et 50% pour les heures suivantes.
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Évitez d’imposer d’heures supplémentaires au-delà du maximum légal
Le travailleur ne peut pas travailler plus de 10 heures par jour, 48 heures par semaine ou 44 heures par semaine pendant plus de 12 semaines consécutives. Seul l’employeur peut décider d’accorder des heures supplémentaires à sa demande expresse ou avec son accord. Ceci lorsque la demande émane du travailleur. Vous devez donc être particulièrement vigilant à cet égard. Par exemple, si vous savez qu’un de vos employés travaille tard dans la nuit, il peut lui être considéré des heures supplémentaires. Autrement dit, si votre employé peut prouver que vous saviez qu’il faisait des heures supplémentaires et que vous ne vous y êtes pas opposé, il aura droit à une augmentation de son taux horaire.
En revanche, le travailleur ne peut généralement pas refuser d’effectuer des heures supplémentaires si l’employeur le lui demande. Un tel refus peut constituer un motif réel et sérieux de licenciement. Cependant, obliger un salarié à travailler plus que le maximum légal serait un abus de ses droits.
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Tenez compte de la pause compensatoire
La convention collective peut prévoir que les heures supplémentaires donnent lieu à un repos compensatoire au lieu d’une augmentation de salaire. Dans ce cas, le temps libre est calculé sur la base du taux horaire majoré. Par exemple, si un salarié travaille 2h à 100 % d’heures supplémentaires, il a droit à 4h de repos compensatoire. Il existe également un nombre annuel maximum d’heures supplémentaires, appelé quota. Il est fixé à 220 heures par an, sauf stipulation contraire dans la convention collective. Si ce quota est dépassé, le repos compensatoire est obligatoire.
L’exonération de la taxe sur les heures supplémentaires
La défiscalisation des heures supplémentaires instaurée par le gouvernement Fillon en 2007 visait à accroître le pouvoir d’achat des salariés. Son objectif était aussi de stimuler l’activité. Cette mesure, abrogée en 2012, consistait en une exonération totale d’impôt sur les revenus tirés des heures supplémentaires. Par conséquent, cette mesure a entraîné la création d’une forte incitation pour les employés à travailler plus d’heures.